Good Charlotte dans Rock One

Vous vous êtes fait plutôt rares en France ces dernières années ...
BM : La France va être une de nos priorités avec ce nouvel album. C'est un endroit où nous avons toujours adoré jouer. Ça se passe toujours très bien ici et nous n'avons jamais pu y consacrer le temps qu'on aimerait. Nous voulons vraiment jouer dans plusieurs ville de votre pays.
JM: On aimerai pouvoir rester quelques semaines ici et jouer partout. C'est un pays où nous avons toujours voulu que ça marche. Avec ce disque, la France va nous voir plus souvent. Et puis, Charlotte est un prénom français non ?
BM : Il y a certains endroits où tu te sens bien, à l'aise, comme à la maison. La France en fait partie.

Vous découvrez-vous de nouvelles ambitions avec "Cardiology" ?
JM : Oui ! On veut commencer les dix prochaines années sur les chapeaux de roue et rempiler pour une décennie de plus. On veut jouer dans de nouveaux endroits. Nous ne sommes plus des gamins, on est jeune et ambitieux mais assez vieux pour savoir que faire. Et je pense que notre objectif pour les 10 ans à venir est de continuer à faire une bonne musique à la fois crédible et populaire, mais aussi pour nos fans. On veut que nos chansons soient aimées par les afacionados et les novices de GC.
BM : Quand tu écoutes la musique d'aujourd'hui, tu te rends compte que ce n'est pas terrible. On aimerait que ça marche et devenir populaire mais avec une musique solide et consistante qui est la nôtre, une musique avec de bonnes paroles, intelligente et crédible. C'est difficile d'exister dans le mainstream de cette façon. C'est pour ça que j'aime autant P!nk, elle évolue dans un monde où la musique est généralement mauvaise mais elle en fait de la bonne et écrit de supers chansons. Je crois que c'est ça le plus important.

Pour donner une idée aux plus impatients, comment décririez-vous "Cardiology" en quelques mots ?
BM : Il te donnera envie de chanter très fort ! Chaque couplet, chaque refrain, tu va tout chanter. C'est vraiment ce que je pense. C'est un mélange de tout ce que nous avons fait précédemment. Ça reste du Good Charlotte, ce disque n'aurait pas pu être fait par un autre groupe.
JM : C'est toujours nous. Quand les gens vont l'écouter, ils vont nous reconnaître. C'est difficile pour moi de le décrire à part dire que c'est du Good Charlotte.
BM : Les paroles priment vraiment sur la musique. Instrumentalement, on n'a pas voulu en faire trop, on est allé vers une composition simple, mélodique et accrocheuse.
JM : Je crois que ce qui nous distingue des autres formations, c'est surtout notre section rythmique. Paul et Dean sont devenus tellement bons. Dean a un CV de dingue (Morrissey, Ben Harper, The Used...), ça fait 5 ans qu'il joue avec nous et depuis, nous somms devenus bien meilleurs sur scène. Il y a des groupes sympas à voir en concert mais il manque cruellement de maturité. Dean et Paul sont une des meilleures sections rythmiques que je n'ai jamais entendue. Et ça a eu un impact sur l'album, ce n'est pas forcément flagrant à l'écoute mais tu le sens.
BM : C'est très agréable d'avoir un bon groupe.
JM : Surtout aujourd'hui, les choses ont changé, beaucoup de groupes peuvent enregistrer sans jamais avoir joué. Quand on a commencé, c'était impossible. C'est un concept qu'on ne comprend pas vraiment. On a beaucoup de chance d'avoir démarré jeune, à une époque où il n'y avait pas de raccourci vers le succès, même pas de réseaux sociaux. On devait faire des concerts pour montrer ce qu'on savait faire, il n'y avait pas de GPS quand on tournait. Il n'y avait déjà pas beaucoup de téléphones portables. Il y avait tellement de chose qu'on devait faire par nous-mêmes.
BM : On est un groupe depuis 14 ans, et on est très proche. Je pense que cela s'entend. Il y a des choses que l'argent n'achète pas. Le temps notamment.