Un peu en retard je vous mets une sortie de Joel & Benji madden quittant un restaurant mexicain le 14 janvier dernier.
On peut apercevoir une partie du tatouage de Benj.
Votre public a en grande partie été surpris par la direction
prise sur Good Morning Revival. C'était important de revenir au son qui
vous a fait connaître et dans lequel vous êtes, avouons-le, nettement
plus à l'aise ?
Joel Madden : C'était naturel. Nous n'avons pas dû nous forcer. La musique nous a ramenés à ce style que nous pratiquions.
Benji Madden : Nous nous sommes éloignés pour mieux revenir.
J. M. : Un peintre ne ferait jamais cinq fois d'affilée le même tableau
et nous avons donc eu envie de réaliser un disque très différent. Nous
ne voulons pas sortir le même album deux fois. Nous avons voulu ici
faire un disque entre le vieux et le nouveau. Nous avons exploré des
éléments anciens pour les remettre au goût du jour et obtenir un truc
frais. De toute façon c'est impossible d'écrire les mêmes chansons à
trente ans que celles quand nous en avions dix-sept. Nous savions en
finissant certains titres que les fans de la première heure allaient
aimer car ça sonne comme nos débuts par moments.
B. M. : J'ai
toujours pensé que les fans aimeraient Cardiology en l'écrivant. Il y a
des morceaux forts. C'est un disque plus personnel duquel nous nous
sentons nettement plus proches que Good Morning Revival. Les fans
peuvent entendre ça. Je ne cherche pas à dire du mal de notre disque
précédent car je trouve que Dance Floor Anthem est un morceau vraiment
fun qui passe très bien sur scène mais il est loin d'être aussi
personnel que certaines chansons de Cardiology.
Vous avez
dit ne pas vouloir faire le même album deux fois... C'est faux en fait
puisque vous avez dû faire Cardiology... deux fois (rires) !
Racontez-nous donc cela.
B. M. : (rires) C'est vrai !
J. M. : Nous avions commencé à bosser sur le disque avec Howard Benson
mais sa méthode de travail ne nous convenait pas trop. Ca changeait trop
nos habitudes et nos préférences. Nous aimons bien être critiqués et
poussés à bout pendant que nous faisons le disque. Howard n'est
quasiment jamais là et nous pousser vers un assistant qui nous faisait
refaire nos démos... Ca n'avait pas grand intérêt mis à part d'améliorer
légèrement le son des démos. J'ai besoin que quelqu'un nous challenge
sur ce que nous jouons pour rendre les titres meilleurs. Ainsi, quand
nous écoutons le disque final, le résultat pète au casque et change
radicalement de ce que nous avions fait artisanalement. Ce n'était pas
le cas avec nos sessions avec Howard. Nous avons alors réalisé qu'il
fallait s'y prendre autrement.
Vous avez eu besoin de faire l'album en entier pour réaliser cela ?!
J. M. : Oui. Mais tout de suite nous avons compris qu'il fallait tout
recommencer. Nous avons gardé les chansons que nous jugions les plus
importantes et nous en avons composé de nouvelles. Parmi les nouvelles
on trouve Like It's Her Birthday le premier single. Let The Music Play a
été écrite directement suite à cette frustration et ce coup dur. Cette
chanson nous a encouragés à reconstruire le disque. A l'inverse, 1979
était là dès le début et ça a toujours été un morceau important pour
nous mais dans une version un peu moins juste. Travailler avec Don est
toujours aussi bon. Chaque jour avec lui est très agréable et en plus ça
donne naissance à de la très bonne musique. Je ne sais pas ce que nous
pourrions espérer de plus !
Rick Rubin, autre grand producteur renommé, est connu pour être un « producteur fantôme »...
B. M. : C'est vrai, j'ai entendu la même chose. Toutefois je trouve
quand même que ses disques sont en fin de compte nettement plus
innovants que ceux de Howard. Rick qui est plus un gourou qui montre la
voie à suivre et qui laisse ensuite le groupe y arriver par lui-même.
Il amène tout de même quelque chose au départ alors que Howard a
simplement eu un gros coup de bol. Je ne me rappelle plus comment il a
percé. Je crois que c'est un des plus gros veinards que j'ai rencontrés.
Dieu le bénisse ! Dieu bénisse l'Amérique car c'est seulement chez
nous qu'on pourrait voir de telles choses (rires) !
Comment avez-vous choisi Like It's Her Birthday comme premier single. C'était le choix évident ?
J. M. : Nous avons écrit le titre en cinq minutes.
B. M. : Au départ, nous ne pensions même pas le mettre sur le disque. C'était simplement pour l'éclate.
J. M. : Ensuite, une fois que nous avions toutes les autres chansons,
nous l'avons réécoutée et tout le monde l'a aimée. Tout le monde
extérieur au groupe trouverait que ça sonnait comme le single. C'était
un avis unanime. Donc nous avons suivi cet avis.
B. M. : De toute
manière le titre était fini donc nous l'aimions. Je m'explique. A
partir du moment où un groupe termine l'enregistrement d'une chanson,
elle paraîtra à un moment où un autre donc nous ne finissons que les
morceaux qui nous paraissent suffisamment forts. Sur Cardiology, donc,
nous aimons toutes les chansons et nous aurions été satisfaits avec
n'importe quel choix de single.
Lorsque vous êtes en studio est-ce vous écoutez de la musique d'autres groupes pour vous rafraîchir les idées ?
J. M. : Complètement ! Nous écoutons des trucs non stop. Nous aimons
écouter des groupes qui aiment jouer leur musique. Ca nous inspire
systématiquement car nous voulons faire aussi bien. Souvent dans ces
cas-là, nous obtenons une chanson très différente de l'objectif initial
mais ce n'est pas grave ! J'ai environ vingt mille chansons sur mon
ordinateur portable donc j'ai de quoi faire : de la soul, du metal, etc.
B. M. : Nous cherchons tout le temps de nouveaux groupes qui nous
inspirent. Je me rappelle lorsque nous avons entendu Saves The Day –
Stay What You Are : cela a eu un impact majeur sur nos deuxième et
troisième album. Sur Cardiology nous étions à la fois à la recherche de
nouveaux groupes mais également en pleine phase de redécouverte de
vieilles formations. Un bon mix.
+ Benji & Joel @ Macy's for American Rag
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