LE TEMPS D'ATTENDRE LE BON MOMENT
Comment vous sentez-vous à la veille de la sortie de Cardiology, un album marquant dans la carrière de Good Charlotte ?
Joel : (Hésitant au début) C'est le meilleur album qu'on ait jamais fait, et c'est le meilleur album qu'on essayait de faire. je pense que ... notre 1er disque était très innocent, et était le résultat de 5 ans de composition. Le 2eme était un peu un accident. En un petit mois de travail, on a écrit 13 chansons, qui sont toutes sur le disque. Le 3eme était un peu comme un ambitieux ... coup de feu à l'aveuglette. ...
Benji : C'est celui qui nous a fait grandir. je l'aime toujours beaucoup. On était encore des gamins, mais en train de devenir des adultes.
Joel : Le 4eme album était comme un majeur levé à la face du monde, une manière de dire : "Allez tous vous faire foutre, on fait ce qu'on veut".
Benji : Oui c'était un peu : "On ne peut pas faire ça ? Eh bien, regardez si on ne peut pas le faire ..."
On sent pourtant que c'est sur ce nouvel album que vous vous êtes vraiment libérés...
Joel : Oui, c'est réellement la première fois qu'on a pu composer au calme, qu'on a eu le temps d'attendre le bon moment pour enregistrer. C'est la première fois qu'on a vraiment pu "faire un album". On n'a plus rien à prouver, et ce disque n'est pas dû au hasard. On est juste entré en studio et on a composé jusqu'à ce qu'on soit vraiment prêt.
Benji : Ce disque est une représentation parfaite de ce qu'on est maintenant, c'est une bonne synthèse de ce qu'on a appris ces 10 dernières années. On a jeté ce dont on avait plus besoin, et on a gardé le meilleur. Et c'est de là qu'on veut partir pour les 10 prochaines années.
Joel : Oui, c'est un bon point de départ je pense... On se devait aussi de faire les choses différemment des autres groupes. Lorsqu'on a signé, on était des adolescents, et on a du grandir sous le feu des projecteurs. Nous ne savions pas exactement qui nous étions, nous combattions nos démons au fur et à mesure que nous grandissions. Et maintenant, nous avons l'âge où beaucoup de groupes se font juste signer. Sauf qu'on sait qui on est, et où on veut aller. En résumé, "Cardiology" est un bon premier album.
ÊTRE NOUS MÊMES
Que retenez-vous de la période "Good Morning Revival" qui vous a été utile pour concevoir "Cardiology" ?
Benji : De cette période, nous avons gardé la confiance en nous. C'était un album très différent, mais avec lequel on a eu beaucoup de succès. Et le plus cool, c'est que ce fut un succès comme on le voulait.
Joel : Oui, et on a appris à être sans gêne. On s'est dit qu'on ne devait d'excuse à personne, et qu'on devait simplement être nous-mêmes, pour le meilleur ou pour le pire. Dire cela n'a rien de négatif, parce qu'on aime nos fans, et qu'on sait qu'ils sont très ouverts d'esprits.
Benji : On parle beaucoup avec eux, et on se rend compte que c'est devenu comme un jeu pour eux. Ils se demandent de quoi la suite sera faite. On espère pouvoir continuer ainsi, en procédant à notre façon. Parce que la place qui nous va le mieux, c'est dans notre coin, à faire notre propre truc.
Joel : Et puis, on a appris à ne plus essayer de coller à un style. On est pote avec beaucoup de groupes, sur "Good Morning Revival", on a écrit un titre avec Avenged Sevenfold, qui n'a strictement rien à voir avec nous musicalement, et on se rend compte qu'on ne peut pas vraiment nous caser quelque part. Ce qui n'est pas plus mal.
Vous avez pris beaucoup de temps pour concevoir ce nouvel album, mais on a l'impression que ce fut une expérience la plus amusante pour vous ...
Joel : Carrément. Même lorsqu'on a commencé avec Howard Benson, alors qu'on était toujours signé chez Sony. Mais on en avait juste un peu marre d'entendre les gens nous dire ce qu'on devait faire. Dans un sens, on savait qu'on arriverai à la fin d'une période, et au début d'une autre. Finalement, on a dit "stop". Ça fait 14 ans qu'on est dans un groupe, 10 ans qu'on sort des disques, on a passé avec succès l'épreuve du temps, on a vu des tonnes de groupes rock apparaître et disparaître aussi vite, autant d'artistes pop ... Et tout ces mecs qui passent leur temps à repérer des artistes dont on entendra plus parler dans 6 mois nous disent ce qu'on a besoin de faire. C'est à ce moment là qu'on a réalisé qu'il nous fallait prendre du recul, pour continuer à être nous-mêmes, parce que jusqu'ici, on a prouvé qu'on pouvait durer. On se devait donc de prendre du temps, pour se regrouper, et faire la part des choses. Ce fut le point de départ de notre nouvel album, là où tout a pris sens.
ON VA FAIRE CE QU'ON VEUT
Ce coup d'arrêt semble vous avoir grandement remis en question ...
Benji : Oui. Littéralement, j'ai dit à tout le monde : "On arrête. On ne va pas faire ça, on va faire ce qu'on veut". J'ai vu notre label et je leur ai dit "Ok, on n'a plus besoin de vous, je vais payer ce disque de ma poche".
Joel : Ensuite, on a arrêté notre collaboration avec Sony. Au début, on s'est dit que ce n'était pas une bonne chose. Mais Capitol est arrivé tout de suite, et on s'est rendu compte qu'on était sur la même longueur d'ondes. Rob Stevenson [directeur artistique de Capitol Records], qui a signé beaucoup de mes groupes préférés, comme The Killers, a écouté les ébauches des nouveaux morceaux, et est venu nous voir pour nous dire : "Les gars, vous êtes au top maintenant". On s'est enfin senti compris, et ça prouve qu'on peut avancer en restant fidèle à soi-même.
Ce n'était pas un échec, mais plus une partie du voyage qui vous a mené jusqu'ici, où vous vous sentez bien...
Benji : Exactement. Je pense que c'était un passage obligé pour nous. Cela devait arriver comme ça, et on est vraiment heureux que cela se soit passé ainsi.
Pourquoi : Good Charlotte est enfin de retour avec de nouvelles compositions. La plupart des morceaux sont convaincants, à l'instar des deux premiers singles "Like It's Her Birthday" et "Counting The Days". Le chanteur de la formation des frères Madden nous en a dit un peu plus sur ce nouvel opus : "Tous ces morceaux ont de très grands refrains qui sonnent bien. Nous voulions un album où tout serait chanté".
Actu : "Cardiology" est sorti le 28 octobre en France. Good Charlotte sera prochainement sur la scène du Bataclan à Paris (01/02).
ONE
"Devenir papa a complètement changé ma façon de voir les choses, et je voulais montrer cette nouvelle facette de moi-mêmes aux fans, explique Joel. je parle d'ailleurs de mes enfants sur quelques titres mais, rassurez-vous, ça n'a rien de guimauve ou de mielleux. Ce sont des lettres d'amour pour eux, mais qui donnent la pêche et qui sont très sympas à écouter comme nos premières chansons".
+ affiche métro pour le concert Australien
Comment vous sentez-vous à la veille de la sortie de Cardiology, un album marquant dans la carrière de Good Charlotte ?
Joel : (Hésitant au début) C'est le meilleur album qu'on ait jamais fait, et c'est le meilleur album qu'on essayait de faire. je pense que ... notre 1er disque était très innocent, et était le résultat de 5 ans de composition. Le 2eme était un peu un accident. En un petit mois de travail, on a écrit 13 chansons, qui sont toutes sur le disque. Le 3eme était un peu comme un ambitieux ... coup de feu à l'aveuglette. ...
Benji : C'est celui qui nous a fait grandir. je l'aime toujours beaucoup. On était encore des gamins, mais en train de devenir des adultes.
Joel : Le 4eme album était comme un majeur levé à la face du monde, une manière de dire : "Allez tous vous faire foutre, on fait ce qu'on veut".
Benji : Oui c'était un peu : "On ne peut pas faire ça ? Eh bien, regardez si on ne peut pas le faire ..."
On sent pourtant que c'est sur ce nouvel album que vous vous êtes vraiment libérés...
Joel : Oui, c'est réellement la première fois qu'on a pu composer au calme, qu'on a eu le temps d'attendre le bon moment pour enregistrer. C'est la première fois qu'on a vraiment pu "faire un album". On n'a plus rien à prouver, et ce disque n'est pas dû au hasard. On est juste entré en studio et on a composé jusqu'à ce qu'on soit vraiment prêt.
Benji : Ce disque est une représentation parfaite de ce qu'on est maintenant, c'est une bonne synthèse de ce qu'on a appris ces 10 dernières années. On a jeté ce dont on avait plus besoin, et on a gardé le meilleur. Et c'est de là qu'on veut partir pour les 10 prochaines années.
Joel : Oui, c'est un bon point de départ je pense... On se devait aussi de faire les choses différemment des autres groupes. Lorsqu'on a signé, on était des adolescents, et on a du grandir sous le feu des projecteurs. Nous ne savions pas exactement qui nous étions, nous combattions nos démons au fur et à mesure que nous grandissions. Et maintenant, nous avons l'âge où beaucoup de groupes se font juste signer. Sauf qu'on sait qui on est, et où on veut aller. En résumé, "Cardiology" est un bon premier album.
ÊTRE NOUS MÊMES
Que retenez-vous de la période "Good Morning Revival" qui vous a été utile pour concevoir "Cardiology" ?
Benji : De cette période, nous avons gardé la confiance en nous. C'était un album très différent, mais avec lequel on a eu beaucoup de succès. Et le plus cool, c'est que ce fut un succès comme on le voulait.
Joel : Oui, et on a appris à être sans gêne. On s'est dit qu'on ne devait d'excuse à personne, et qu'on devait simplement être nous-mêmes, pour le meilleur ou pour le pire. Dire cela n'a rien de négatif, parce qu'on aime nos fans, et qu'on sait qu'ils sont très ouverts d'esprits.
Benji : On parle beaucoup avec eux, et on se rend compte que c'est devenu comme un jeu pour eux. Ils se demandent de quoi la suite sera faite. On espère pouvoir continuer ainsi, en procédant à notre façon. Parce que la place qui nous va le mieux, c'est dans notre coin, à faire notre propre truc.
Joel : Et puis, on a appris à ne plus essayer de coller à un style. On est pote avec beaucoup de groupes, sur "Good Morning Revival", on a écrit un titre avec Avenged Sevenfold, qui n'a strictement rien à voir avec nous musicalement, et on se rend compte qu'on ne peut pas vraiment nous caser quelque part. Ce qui n'est pas plus mal.
Vous avez pris beaucoup de temps pour concevoir ce nouvel album, mais on a l'impression que ce fut une expérience la plus amusante pour vous ...
Joel : Carrément. Même lorsqu'on a commencé avec Howard Benson, alors qu'on était toujours signé chez Sony. Mais on en avait juste un peu marre d'entendre les gens nous dire ce qu'on devait faire. Dans un sens, on savait qu'on arriverai à la fin d'une période, et au début d'une autre. Finalement, on a dit "stop". Ça fait 14 ans qu'on est dans un groupe, 10 ans qu'on sort des disques, on a passé avec succès l'épreuve du temps, on a vu des tonnes de groupes rock apparaître et disparaître aussi vite, autant d'artistes pop ... Et tout ces mecs qui passent leur temps à repérer des artistes dont on entendra plus parler dans 6 mois nous disent ce qu'on a besoin de faire. C'est à ce moment là qu'on a réalisé qu'il nous fallait prendre du recul, pour continuer à être nous-mêmes, parce que jusqu'ici, on a prouvé qu'on pouvait durer. On se devait donc de prendre du temps, pour se regrouper, et faire la part des choses. Ce fut le point de départ de notre nouvel album, là où tout a pris sens.
ON VA FAIRE CE QU'ON VEUT
Ce coup d'arrêt semble vous avoir grandement remis en question ...
Benji : Oui. Littéralement, j'ai dit à tout le monde : "On arrête. On ne va pas faire ça, on va faire ce qu'on veut". J'ai vu notre label et je leur ai dit "Ok, on n'a plus besoin de vous, je vais payer ce disque de ma poche".
Joel : Ensuite, on a arrêté notre collaboration avec Sony. Au début, on s'est dit que ce n'était pas une bonne chose. Mais Capitol est arrivé tout de suite, et on s'est rendu compte qu'on était sur la même longueur d'ondes. Rob Stevenson [directeur artistique de Capitol Records], qui a signé beaucoup de mes groupes préférés, comme The Killers, a écouté les ébauches des nouveaux morceaux, et est venu nous voir pour nous dire : "Les gars, vous êtes au top maintenant". On s'est enfin senti compris, et ça prouve qu'on peut avancer en restant fidèle à soi-même.
Ce n'était pas un échec, mais plus une partie du voyage qui vous a mené jusqu'ici, où vous vous sentez bien...
Benji : Exactement. Je pense que c'était un passage obligé pour nous. Cela devait arriver comme ça, et on est vraiment heureux que cela se soit passé ainsi.
Pourquoi : Good Charlotte est enfin de retour avec de nouvelles compositions. La plupart des morceaux sont convaincants, à l'instar des deux premiers singles "Like It's Her Birthday" et "Counting The Days". Le chanteur de la formation des frères Madden nous en a dit un peu plus sur ce nouvel opus : "Tous ces morceaux ont de très grands refrains qui sonnent bien. Nous voulions un album où tout serait chanté".
Actu : "Cardiology" est sorti le 28 octobre en France. Good Charlotte sera prochainement sur la scène du Bataclan à Paris (01/02).
ONE
"Devenir papa a complètement changé ma façon de voir les choses, et je voulais montrer cette nouvelle facette de moi-mêmes aux fans, explique Joel. je parle d'ailleurs de mes enfants sur quelques titres mais, rassurez-vous, ça n'a rien de guimauve ou de mielleux. Ce sont des lettres d'amour pour eux, mais qui donnent la pêche et qui sont très sympas à écouter comme nos premières chansons".
+ affiche métro pour le concert Australien
No comments:
Post a Comment